Grâce à un triplé de son géant suédois, le PSG s’impose difficilement à Toulouse (4-2) et reprend 5 points d’avance en tête de la Ligue 1.
Paris garde la tête froide en toutes circonstances. Alors qu’on pouvait craindre un certain relâchement après la démonstration opérée cette semaine en Ligue des champions, le club de la capitale a su s’extirper d’une situation rendue difficile par d’excellents toulousains, finalement battus (2-4) ce dimanche au Stadium. Le TFC pourra s’en vouloir d’avoir une nouvelle fois pêché dans l’efficacité, mais démontre pour l’occasion qu’il est possible de mettre en branle l’édifice parisien en proposant du jeu, et non pas en s’arc-boutant sur ses 30 mètres comme tant d’autres avant eux. Pour Paris, la semaine tourne à la quasi-perfection, avec 3 succès en autant de matches à une période charnière de la saison, et alors que Monaco leur avait mis la pression en battant Reims (3-2) vendredi.
Blanc reprend les mêmes…
À la surprise générale, Laurent Blanc avait choisi d’aligner son onze-type, le même qui était allé passer 4 buts au deuxième de Bundesliga mardi dernier. Ce qui s’est vu sur le début de match, car Paris a longtemps été poussif, émoussé peut-être, mais en tout cas bien gêné par la densité et l’abnégation toulousaines. Ce sont les joueurs du Téfécé qui ont eu les premières approches avec une énorme occasion, une reprise de Aurier sur le montant que Braithwaite, pourtant seul face aux cages vides, n’a pu pousser au fond (27e).
Face à une équipe du calibre de Paris, la moindre faute d’efficacité ne pardonne pas. Moins de cinq minutes après, Lavezzi poussait Spajic à la faute dans les 18 mètres, ce qui offrait à Ibrahimovic l’occasion de mettre les siens sur les rails (0-1, 33e). Une ouverture du score qui ressemblait à un petit miracle, Paris n’ayant été dangereux que sur une tête juste au-dessus de … Verratti sur un corner rentrant de Motta (29e). Agacés par la tournure des événements, les Toulousains n’ont pas été loin de céder définitivement sur une frappe de Matuidi sortie du soupirail par Boucher (38e), puis sur un joli raté de Thiago Silva qui n’a pu convertir un centre puissant d’Ibra à 3 mètres des cages (43e).
Moment choisi par le TFC pour refaire surface, presque de manière inespérée. La combativité de Aurier a profité à Didot, qui s’en est allé déborder côté droit avant de servir sur un plateau Ben Yedder seul au second poteau, dont la volée de l’intérieur du pied sous la transversale n’a laissé aucune chance à Sirigu (1-1, 44e).
Deuxième période haletante
Il n’y aura guère de round d’observation dans un second acte qui va réconcilier les amateurs de foot avec la Ligue 1. Et alors que Motta est passé à un cheveu du rouge à la suite d’un coup sur Chantôme, Paris va finalement se détacher. Lavezzi, très actif cet après-midi, a profité d’un instant de flottement dans la surface toulousaine pour redonner l’avantage aux siens, du pied gauche pour son 5e but de la saison en L1 (1-2, 55e). Dans la foulée ou presque, Sirigu va sauver les siens par deux fois, sur un tir de Chantôme des 18 mètres (61e), mais surtout en écartant superbement un coup de tête puissant à bout portant signé Aurier (65e).
Des interventions qui vont avoir leur importance, Ibrahimovic creusant quelques instants plus tard, de la tête sur un coup-franc déposé par le rentrant Cabaye (1-3, 68e). Le match était dès lors plié me direz-vous ? Absolument pas ! Ben Yedder, profitant d’une remise malencontreuse de Motta, est parti défier puis battre Sirigu pour la réduction du score (2-3, 72e). De quoi s’offrir une fin de partie à suspens, même si le dernier mot est revenu à Paris et à Ibrahimovic, buteur en deux temps sur penalty pour s’offrir un triplé et (déjà) son 22e but en championnat (2-4, 90e). Paris trace sa route, envers et contre tout. Le TFC a donné l’exemple et, même s’il finit par céder, confirme les promesses de jeu que le Cap avait soulignées depuis le début de saison. Un enseignement porteur d’espoirs pour la suite de la saison toulousaine, mais qui a de quoi en ôter aux poursuivants du club de la capitale.