Laurent Blanc, l’entraîneur parisien, a incité hier ses joueurs à se tourner vers le championnat et la Coupe de la Ligue pour mieux digérer leur déception en quart de finale de la Ligue des champions.
Jusqu’à mardi, la Ligue des champions était son fil conducteur, son aiguillon, son plus beau terrain d’expression. Le PSG doit désormais apprendre à vivre sans. « Le contrecoup est encore plus dur à digérer que l’an dernier après notre élimination face au Barça, souffle un joueur. Face à Chelsea, on pensait que ça allait passer après l’aller.
En début de séance, le coach a réuni en arc de cercle l’ensemble de son effectif, sauf Ibrahimovic (voir ci-contr e) , le temps d’un discours de quelques minutes. « Nous n’allons pas tout remettre en question parce que nous sommes éliminés de la Ligue des champions, a-t-il d’abord soutenu. Il faut regarder devant nous. En fin de saison, nous ne serons jugés que sur les résultats et sur les titres que nous aurons remportés. Il faut donc absolument faire le doublé championnat-Coupe de la Ligue. Avec le Trophée des champions ( NDLR : remporté en août dernier face à Bordeaux), cela ferait trois trophées sur cinq possibles. Beaucoup aimeraient être à notre place. » Volontariste et positif, Blanc n’est en revanche pas revenu sur la performance de mardi. Ni débriefing, ni analyse critique : est-ce la meilleure recette pour chasser les fantômes de Stamford Bridge ?
Les joueurs, eux, ont écouté et n’ont rien dit. Du moins pas sur le moment. En début d’après-midi, alors qu’il quittait le centre d’entraînement au volant de son Range Rover, Blanc a été sollicité par un noyau de fidèles supporteurs. Il s’est arrêté au milieu de la route, a signé des autographes et a échangé quelques instants avec eux. « On va finir par la gagner, cette Ligue des champions, et le plus vite possible, j’espère », a-t-il lancé, avant de redémarrer.
Depuis hier, le PSG entame la dernière ligne droite de sa saison. Pas forcément la plus passionnante, mais pas la moins importante non plus. D’ici au 17 mai, sept matchs figurent au programme : six L 1, à commencer par un déplacement à Lyon dimanche, et la finale de Coupe de la Ligue toujours contre l’OL. En ligne de mire, un deuxième titre de champion de France d’affilée et une coupe nationale qui serait la première de l’ère qatarienne. Le menu est alléchant mais, pour les ogres du PSG, cela ressemble à un régime minceur.
leparisien.fr