Le coach parisien va-t-il rester?…
Il y a moins d’une semaine, la question ne se posait même pas. Le PSG allait se qualifier face à Chelsea pour les demi-finales de la Ligue des champions, être champion de France dans la foulée et son entraîneur, Laurent Blanc, obtenir un nouveau contrat. Si la défaite à Lyon dimanche (1-0) ne remet pas en cause en le sacre parisien en Ligue 1, ce deuxième revers quelques jours après la claque anglaise vient épaissir le nuage de brume qui entoure l’avenir du coach parisien.
A-t-il le niveau pour ce PSG?
«L’expérience de Chelsea a compté en fin de match. Ils ont un entraîneur et des joueurs très expérimentés.» Si l’on avait l’esprit mal tourné, on pourrait se laisser imaginer que cette petite phrase de Thiago Silva amoche vigoureusement son coach, Laurent Blanc. A Stamford Bridge, l’ancien sélectionneur des Bleus n’a pas trouvé la solution face à José Mourinho. De là à dire qu’il est dépassé à très haut niveau? C’est oublier ses sept premiers mois parfaits au PSG. «C’est vite fait de faire le raccourci entre ces défaites, les responsabilités de Laurent Blanc et son avenir, défend Pierre Ducrocq, ancien milieu parisien. Dans la réalité, on a un Laurent Blanc qui progresse avec son équipe, fait toujours des choix corrects et tombe face à une grosse équipe à peu de chose. A quelques minutes près, on disait qu’il avait bien géré son truc.» Consultant pour France Bleu 107.1, Ducrocq estime que dans l’ensemble, le PSG de Blanc est une réussite: «Il a apporté cette touche en plus, Paris a progressé dans le jeu, dans l’utilisation du ballon. Ce n’est pas suffisant pour passer le cap que tout le monde attend, mais c’est normal, ça ne fait que deux ans que Paris est compétitif…»
Est-ce que les propriétaires veulent qu’il reste?
A priori, oui. Dans l’euphorie de la victoire au match aller face à Chelsea, le président Nasser Al-Khelaifi avait assuré être «très content de Blanc» et espérer qu’il «prolonge cette semaine». Sauf que depuis, la semaine est passée, le PSG a été éliminé… et Blanc n’a pas prolongé. Si l’entraîneur a bien confirmé avoir reçu une proposition de contrat, il veut se donner dix jours pour y répondre «afin de ne pas être perturbé par ça» dans sa préparation de la finale de la Coupe de la Ligue, face à Lyon. Et parce que les propriétaires qataris seraient d’un coup moins convaincus? «C’est difficile de savoir s’il joue sa tête sur ce match, estime Pierre Ducrocq. Est-ce qu’ils vont considérer le problème de façon globale ou s’attacher uniquement au palmarès? Quoi qu’il en soit, il vaut mieux pour lui que le PSG la gagne, il ferait mieux qu’Ancelotti.» Et aurait rempli, avec le (probable) titre de champion de France, deux des trois objectifs qui lui avaient fixés. Ne manque qu’une demie de Ligue des champions.
Veut-il rester?
S’il a la proposition de contrat entre les mains et qu’il préfère se garder un temps un temps de réflexion, c’est peut-être que Laurent Blanc lui-même hésite encore à s’engager sur le long terme avec Paris. Il rassure: «Je suis très bien à Paris, je suis très, très motivé par ce qui se passe sur le terrain, j’ai décidé moi-même qu’on avait quelque chose à finir sur le terrain avant de finaliser ma prolongation». «Je ne le ne vois pas refuser de continuer le projet PSG, estime Pierre Ducrocq. Il a fait un bon boulot ici, il est entouré de son staff, je ne vois pas pourquoi il partirait. S’il y a victoire en Coupe de la Ligue et que les dirigeants veulent le garder, Laurent Blanc dira oui, merci, je reste.»
