Tenu en échec à six reprises sur les neufs matches qu’il a disputé cette saison, le PSG se frotte à un Barça qui n’a pas encore pris de but cette saison, mardi 30 septembre (20h45), en phase de poules de la Ligue des champions.
Il y a un mois, lors du tirage au sort, ce PSG-Barça faisait saliver tous les observateurs. Favorisé par le sort ces deux dernières saisons en phase de poules (Porto, Dynamo Kiev et Dinamo Zagreb en 2012-2013, Benfica, Olympiakos et Anderlecht en 2013-2014), Paris allait enfin se mesurer à un cador européen avant les 8es de finale. Et montrer qu’il avait encore progressé, qu’il jouait un peu plus encore dans la cour des grands.
De l’excitation à la crainte d’une déroute…
Ce sera peut-être le cas mardi 30 septembre (20h45). Mais à l’approche du rendez-vous, ce Paris version 2014-2015 inquiète plus qu’il ne séduit. Loin de se dresser fièrement devant le Barça, le double champion de France semble au contraire au pied d’une montagne. Pourra-t-il seulement résister à la puissance des Catalans ? C’est la question qui revient depuis ce nouveau match nul à Toulouse, samedi (1-1). Dans le même temps, le FC Barcelone passait six buts à Grenade…
Deux jours plus tard, Paris a en plus appris qu’il devrait réaliser un exploit sans sa star, Zlatan Ibrahimovic, pas remis d’une blessure au talon gauche. Pourtant, Laurent Blanc et ses hommes aurait bien besoin d’un résultat positif après leur entrée timide dans le groupe F, un nul (1-1) à Amsterdam face à l’Ajax. Actuellement, le seul point commun entre le PSG et le rouleau-compresseur catalan, c’est qu’ils sont invaincus.
On a des attaquants de grande qualité et il faudra compenser son aura par un collectif extra-performant
Laurent Blanc au sujet de Zlatan Ibrahimovic
« Ce n’est pas facile. Mais je pense que le PSG retrouvera son niveau et ses performances de l’année dernière par le jeu. C’est notre philosophie et ça a marché l’année dernière », a assuré lundi Laurent Blanc. Mais que peut bien espérer ce PSG qui cette saison n’a battu que Bastia, Saint-Étienne et Caen, face à une équipe regonflée par Luis Enrique après le pénible intermède Tata Martino la saison dernière ? Comment réveiller un secteur offensif atone sans le totem Ibrahimovic ?
Le Suédois manque au PSG comme Messi manquait au Barça il y a deux ans. Son forfait n’augure rien de bon pour Blanc, qui serait très fragilisé par un revers. « Bien sûr qu’avec lui on est plus performant mais il va falloir faire sans lui. On a des attaquants de grande qualité et il faudra compenser son aura par un collectif extra-performant », a soupiré l’ancien sélectionneur des Bleus.
Les cadres parisiens doivent se réveiller
Plus largement, Blanc doit espérer un réveil de ses cadres, qui sont presque tous très loin de leur niveau supposé en ce début de saison perturbé par les retours tardifs du Mondial. Le capitaine Thiago Silva est blessé depuis un mois et demi et il manque, d’autant que David Luiz, très chère recrue du mercato, dit lui-même n’être qu’à 60% de ses moyens physiques.
De son côté, Thiago Motta semble épuisé et ne parvient pas à accélérer le jeu parisien, alors que Blaise Matuidi, autre moteur du milieu à trois qui avait fait merveille la saison dernière, tarde à trouver le bon rythme depuis son retour du mondial. « On ne va pas ouvrir les portes et les espaces à Messi et Neymar mais je vais demander aux joueurs de jouer. C’est le meilleur moyen de faire un grand match et de retrouver notre efficacité », a insisté Blanc.
La Barça n’a pas pris de but cette saison
En face, le Barça se pose moins de questions. En sept matches toutes compétitions confondues, les joueurs de Luis Enrique ont gagné six fois et fait un match nul. Surtout, ils ont réussi à ne pas encaisser le moindre but. Avec cette assise retrouvée, les attaquants peuvent s’exprimer. Neymar a laissé derrière lui une première saison moyenne et sa blessure au Mondial pour monter en puissance (6 buts en Liga, dont un triplé samedi contre Grenade). Quant à Messi, il est à la fois buteur (5) et passeur (7 toutes compétitions confondues) et sa complicité grandissante avec Neymar est prometteuse.
« C’est l’affiche de ce groupe et on sait que ce sera compliqué malgré les difficultés de Paris en ce moment », a tout de même assuré le défenseur français du Barça, Jérémy Mathieu. Le PSG doit maintenant faire en sorte que ça ne soit pas qu’une formule de politesse.
RTL.fr
