L’entraîneur du PSG, qui reçoit ce mercredi l’APOEL Nicosie (20h45), détient un meilleur pourcentage de victoires en Ligue des champions qu’Ancelotti, Mourinho ou encore Guardiola.
De Bordeaux à Paris
En tant qu’entraîneur, il a débuté par une campagne 2008-09 compliquée avec Bordeaux. Le club, en route pour déloger Lyon de son trône pour la première fois depuis sept ans en Ligue 1, n’est pas parvenu à sortir d’un groupe plutôt relevé avec la Roma et Chelsea. Les Girondins de Laurent Blanc ont frappé un grand coup l’année suivante en terminant premiers avec 16 points sur 18 possibles d’un groupe composé du Bayern Munich, battu deux fois, et de la Juventus de Turin (une victoire et un nul), avant de s’incliner face à Lyon en quarts de finale. Au total, Blanc aura gagné 10 matches sur 16 de Ligue des champions avec Bordeaux, soit 62,5% de victoires, une performance d’autant plus remarquable que son effectif était loin de pouvoir rivaliser avec les meilleurs du continent en qualité et en profondeur.
Son bilan comptable avec le PSG est encore meilleur : 9 matches gagnés sur 13, soit 69,2% de victoires. La performance est sans doute moins impressionnante étant donné que Blanc dispose d’un des cinq meilleurs effectifs d’Europe depuis la saison dernière. Il n’empêche, Carlo Ancelotti, qui a toujours eu à sa disposition des équipes très compétitives (Juventus, Chelsea, AC Milan, Parme, PSG), est loin d’avoir le même bilan, sur une durée certes beaucoup plus importante. La saison dernière, Blanc ne s’est incliné que deux fois en dix matches, à Benfica en phase de groupes et face à Chelsea en quart de finale. Le PSG est toujours invaincu en trois matches cette saison grâce notamment à une spectaculaire victoire contre le Barça de Messi et Neymar.
Un palier à franchir
Faut-il déduire de l’excellent bilan de Laurent Blanc en Ligue des Champions qu’il est un meilleur entraîneur que José Mourinho ou Carlo Ancelotti? Bien sûr que non. En football comme dans tous les sports, ce sont les titres qui comptent, et dans ce domaine le compteur du Cévenol est toujours bloqué à zéro contre deux pour le Portugais et trois pour l’Italien.
Il s’agit pourtant d’une donnée importante, à prendre en considération parmi beaucoup d’autres quand il s’agit de se faire un avis sur la carrière et les qualités d’entraîneur du «président». Du point de vue de Blanc, elle est même d’autant plus importante que la compétition est devenue l’objectif prioritaire, voire obsessionnel, des dirigeants du PSG.
Au moment de chercher le successeur d’Ancelotti, l’expérience et le succès en Ligue des Champions était un de leurs critères principaux de recrutement. Leur entraîneur actuel n’a jamais soulevé le trophée, mais il a démontré au cours de sa jeune carrière qu’il connaissait la recette pour gagner contre les meilleures équipes du continent. Il ne lui reste plus qu’à prouver qu’il sait aussi éliminer un géant du continent lors de la phase finale, sur des matches aller-retour.
lequipe.fr